Pourquoi portes-tu le numéro 13 ?
J’ai toujours voulu avoir le 13 dans ma carrière car ça correspond au code postal de ma ville natale, Santos, au Brésil. Mais je n’ai jamais réussi à l’obtenir. A chaque fois, il était déjà pris. A Strasbourg, c’est Jérémy Blayac qui l’avait par exemple. Quand je suis arrivé au FC Lorient, je n’ai pas eu le choix car il y avait beaucoup de joueurs sous contrat. Le seul numéro disponible était le 13, un heureux hasard !
Qui était ton idole d’enfance ?
C’était Raí, la star du Sao Paulo qui a remporté la Coupe intercontinentale en 1992 alors que j’avais 9 ans. J’ai eu la chance de le rencontrer il y a 3-4 ans dans le cadre d’un match organisé à Paris pour sa fondation Gol de Letra. Dans mes idoles, il y avait aussi Roberto Carlos car j’étais gaucher comme lui et puis Ronaldo, que tous les Brésiliens ont adoré dans les années 90 et 2000.
Quel métier ferais-tu si tu n’étais pas footballeur ?
Une fois ma carrière terminée, j’aimerais travailler dans le domaine de la communication, des relations publiques. Je suis actuellement une formation dans ce sens-là. Lors de mes dernières années en centre de formation et au début de ma carrière, au Brésil, j’ai aussi fait une fac de relations publiques pendant quatre ans. C’était mon plan B si je ne devenais pas joueur professionnel. Ma sœur est journaliste. C’est un domaine que je connais et qui me plaît.
IMPRESSIONNÉ PAR IBRAHIMOVIC, HILTON EN EXEMPLE
Qui est le joueur le plus impressionnant que tu as affronté ?
En Ligue 1 Conforama, j’ai notamment joué contre Zlatan Ibrahimovic. Il est très costaud mais quand je l’ai affronté avec l’AC Ajaccio et Caen, c’était avant des matchs de Ligue des champions et il n’avait pas été exceptionnel. Mais au niveau physique et charisme, c’est très grand. Sinon, au début de ma carrière, j’ai joué contre Romário, peut-être le joueur le plus efficace et « tueur » que j’ai affronté. Lui était sur la fin, du côté de Vasco da Gama. On avait l’impression qu’il marchait sur le terrain mais il a fini par mettre un doublé. Il était vraiment impressionnant dans le positionnement et l’efficacité.
Quel est le premier maillot que tu as reçu ?
Je me rappelle avoir beaucoup mis un maillot de Botafogo. C’était un peu ma tenue fétiche bien que je n’étais pas supporter de ce club. Une quinzaine d’années plus tard, en 2006, j’ai joué à Botafogo. Un joli clin d’œil.
Qui est ton modèle dans le foot ?
Aujourd’hui, c’est Vitorino Hilton, et pas seulement car il est Brésilien ! Je le connais et c’est quelqu’un d’une grande humilité, simple, un gros travailleur. Il est aussi un exemple par sa longévité. C’est un modèle car il montre que l’on peut être performant malgré les années qui passent. J’aurais 36 ans en septembre et je ne pensais pas jouer jusqu’à cet âge-là mais Hilton évolue encore à Ligue 1 à bientôt 42 ans. C’est une inspiration. Il y a quelques années, j’avais eu un vrai kif sur Fabio Cannavaro lorsqu’il a été Ballon d’or et champion du monde avec l’Italie. C’était un roc. Il était très solide et très complet. Son profil est différent du mien car il est plus petit et plus tonique que moi mais il était très fort de la tête. Il avait vraiment survolé l'année 2006 et ce n’est pas un hasard si c’est le dernier défenseur à avoir remporté le trophée.
« GUENDOUZI, C'EST UN PERSONNAGE »
Quel est ton geste préféré sur un terrain ?
Ça peut paraître simple mais c’est une bonne passe qui casse les lignes et permet de marquer un but. J’essaie de m’appliquer au maximum sur chaque passe, même sur des passes à 3-4 mètres.
Quel geste est le plus difficile à réaliser selon toi ?
Dans ma carrière, je n’ai pas beaucoup marqué, peut-être une demi-douzaine de buts. Cette saison encore, j’ai dû avoir 3-4 occasions de mettre un but mais ça s’est terminé par un poteau, un ballon sauvé sur la ligne par mon propre coéquipier Jimmy Cabot, un miracle du gardien de l’US Orléans Gauthier Gallon… Pour moi, c’est tellement rare de marquer que c’est un plaisir incroyable quand ça arrive.
Qui est le plus fou du vestiaire ?
A Lorient, je citerais Matteo Guendouzi, qui était mon coéquipier lors de ma première saison ici en 2017/2018. Dans le milieu du foot, c’est un personnage, quelqu’un de très spontané. C’est rafraîchissant une personnalité décalée comme ça, qui n’hésite pas à dire ce qu’il pense, à blaguer. Ça pouvait être parfois compliqué la cohabitation mais le plus souvent, c’était un régal.
Quel est ton premier souvenir de foot ?
Juste à côté de chez moi, j’envoyais un ballon sur le mur. Le coach des U6 de futsal de l’ABB, le club de mon coin, m’a demandé si je voulais faire partie de son équipe. Le premier match que j’ai fait, on a gagné 10-1 et j’ai marqué trois buts, je m’en souviens encore parfaitement