Jean-Marc Furlan (AJ Auxerre)
Coupe de France

Auxerre : Jean-Marc Furlan, l'homme des montées en mission

Auxerre : Jean-Marc Furlan, l'homme des montées en mission

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Publié le 09/02 à 17:45 - AFP

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En 32es de finale de Coupe de France, l’AJ Auxerre reçoit l’Olympique de Marseille mercredi (14h45). « Un match plaisir » pour l’entraîneur bourguignon, Jean-Marc Furlan, désirant que son équipe conserve sa philosophie offensive.

Entraîneur de l'AJ Auxerre depuis 2019, Jean-Marc Furlan y déploie sa philosophie tournée vers l'offensive pour tenter de ramener en Ligue 1 Uber Eats le club bourguignon. Test grandeur nature mercredi (14h45), avec la réception de l’Olympique de Marseille en Coupe de France. « J'ai toujours prôné de donner du plaisir et des émotions aux gens qui viennent au stade. On avance en apprenant aux joueurs comment aller chercher des points en pratiquant ce football. C'est ma philosophie, depuis toujours », souligne celui qui fut un défenseur féroce dans sa carrière de joueur (plus de 300 matchs en Ligue 1).

Homme des montées, Furlan a déjà conduit l’ESTAC Troyes et le Stade Brestois 29 parmi l'élite. Auparavant, il avait également hissé Libourne-Saint-Seurin - sa première expérience d'entraîneur - du CFA 2 au National entre 1998 et 2004, en révélant au passage des joueurs comme Matthieu Chalmé ou Mathieu Valbuena. Tout en franchissant plusieurs fois les 32es de finale de la Coupe de France, en éliminant des clubs tels que le FC Metz, le LOSC (2002) ou l’Olympique Lyonnais (2003).

« Pour un club de ce niveau-là, atteindre au moins ce cap, cela veut dire avoir déjà passé quatre tours », sourit le technicien de 63 ans qui a aussi disputé une demi-finale avec Troyes (2013) qu'il a fait monter trois fois en Ligue 1 Uber Eats (2005, 2012, 2015). Quels que soient les résultats et les matchs, sa philosophie ne change jamais en fonction des résultats.

Historique : Les quatre montées de Jean-Marc Furlan

Plaisir et joie de jouer

Et ce sera encore le cas face à l'OM. Au cours de sa conférence de presse, Jean-Marc Furlan a plusieurs fois employé les mots de « plaisir, joie de jouer, s'amuser ». « Nous jouons l'un des quatre ou cinq clubs les plus populaires de l'Hexagone et cela représente un très gros challenge », dit l'entraîneur qui alignera, comme il l'a promis à son vestiaire, la même équipe qui s'est qualifiée contre Troyes au tour précédent, composée de joueurs en manque de temps de jeu.

« Il y a les matchs « menace » où l'on est censé être obligé de gagner et les matchs « défi » pour lesquels, en général, on peut être léger dans la tête, prendre du plaisir et s'éclater. Ensuite, le résultat est ce qu'il est. C'est souvent aléatoire en football. Je souhaite que mon groupe montre une belle image de lui-même », explique-t-il.

Une bonne image, l'AJ Auxerre en affiche une depuis le début du championnat. Cinquième de la Ligue 2 BKT avec la meilleure attaque (45 buts, ex-aequo avec le Toulouse FC), l'équipe icaunaise lutte enfin pour retrouver l'élite, neuf ans après la relégation (2012).

Maintien assuré

Du coup, après 24 journées, pour la première fois à cette époque de la saison en Ligue 2 BKT, « l'AJA est d'ores et déjà assurée du maintien » se félicite Furlan dans un discours que ne renierait pas son emblématique prédécesseur Guy Roux.  « J'espère fortement que nous aurons cette force de nous mêler aux deux ou trois premiers dans les matchs qui restent », ajoute-t-il. Et les mots pour s'y employer, Jean-Marc Furlan les connaît certainement.

« Je ne sais pas si je sais faire mais en football il faut toujours faire preuve d'humilité. Je suis catalogué comme entraîneur de Ligue 2 BKT sachant monter en Ligue 1 Uber Eats. On veut toujours être premier mais je suis surtout attentif au bonheur que peuvent prendre les joueurs, comment les aider à progresser mais aussi à la dynamique de vestiaire et aux principes de jeu auxquels je tiens, que je mets en place », précise le technicien.

Si l'AJ Auxerre entend tout faire pour créer l'exploit face à l'Olympique de Marseille, Jean-Marc Furlan sait aussi, pour l'avoir vécu à Libourne-Saint-Seurin, qu'un beau parcours peut aussi pénaliser son équipe en championnat « car les joueurs ont ensuite tendance à privilégier la coupe ».