Du haut de ses 33 buts et 29 passes décisives en 188 matchs de Ligue 2 BKT, Jason Berthomier pourrait jouer un rôle déterminant dans la saison du VAFC actuel 7e au classement avant la réception du leader sochalien (J10).
A 32 ans, le milieu de terrain Jason Berthomier redécouvre cette saison la Ligue 2 BKT avec le Valenciennes FC après avoir tout connu du côté du Clermont Foot ; une évidence pour cet Auvergnat né à Montluçon. Talentueux gaucher, ce milieu fait sans aucun doute partie des plus adroits du championnat dans la dernière passe, lui qui était proche du titre de meilleur passeur de Ligue 2 BKT avec le CF63 en 2020/21. Son coach au VAFC expliquait d’ailleurs à son arrivée il y a un mois qu’il comptait bien en profiter : « Il a une qualité technique forte et on attend qu’il nous amène ce côté sécurisant dans le jeu pour garder un peu plus le ballon. Il doit aussi nous amener de la variété dans le tempo de l’équipe ».
Avoir le même impact que Mathieu Debuchy
Arrivé le dernier jour du mercato dans le Nord où il a signé jusqu’en 2025, Berthomier a aussitôt pris place dans le 11-type de Nicolas Rabuel qui « attend plein de choses de Jason. Il a l’expérience de la Ligue 2, de la Ligue 1, de l’expérience tout court. Il a un gros vécu. Il doit apporter au milieu la même expérience que (Mathieu) Debuchy derrière ». De quoi vite retrouver des responsabilités au sein d’une formation de Ligue 2 BKT, lui qui a connu une préparation estivale tronquée par une opération des adducteurs. Resté chez lui à Clermont pour sa rééducation, le milieu de terrain « s’est laissé du temps pour récupérer » et donc relever un nouveau défi, loin de chez lui. « Clermont, c’est mon club, c’est ma région. Mais j’étais un peu en fin de cycle », a-t-il reconnu sur « Le 11 Valenciennois ».
Montluçon (4e division), Domérat (6e division) puis Moulins (4e division)... Le joueur a fait ses classes dans son département de l'Allier, loin des centres de formation des clubs professionnels. Même si, comme Moulinois, il a eu un avant-goût du haut niveau, en atteignant les quarts de finale de la Coupe de France en 2014, après avoir sorti Toulouse, alors parmi l’élite, en 16e. Pour le grand saut vers le monde professionnel, Jason Berthomier ne s'est pas trop éloigné non plus : c'est à Bourg-en-Bresse qu'il a découvert la Ligue 2 BKT, en 2015, à l'âge de 25 ans, après avoir participé à la montée. Il est alors le maître à jouer de son équipe avec laquelle il a disputé 72 matchs en championnat, avec 15 buts et neuf passes décisives, avant de s'envoler pour Brest en 2017.
Une montée connue avec le Clermont Foot
Dans le Finistère, il continue de marquer (6 buts), mais il connaît un coup d'arrêt à Troyes, en 2018, où il ne reste que six mois. Retour à la maison : l'Auvergnat s'engage en janvier 2019 pour Clermont-Ferrand. Comme une évidence, le joueur reverdit au pied du puy de Dôme, où il devient donc le meilleur passeur du club (11 passes, plus six buts) pour sceller la première montée des Clermontois en Ligue 1 Uber Eats. Devenir professionnel n'a jamais obsédé Jason Berthomier qui, après le baccalauréat, a suivi quelques études dans le sport tout en prenant le temps de vivre sa jeunesse.
Il a ainsi échappé aux radars des centres de formation sans, peut-être, tout faire non plus pour les intégrer. Le néo-Valenciennois est resté vivre chez ses parents jusqu'à 18 ans. Sans nourrir aucun regret vis-à-vis du football et de son parcours. Découvrir la Ligue 1 Uber Eats sur le tard n’a pas paru avoir de prise sur lui et il a vécu l’instant présent avec bonheur. En 2021/22, l’ex-Clermontois a disputé les 29 matchs du Clermont Foot pour cinq passes décisives délivrées et un but marqué. « Il a évolué dans la continuité de ce qu'il faisait la saison dernière. Il a confirmé à l'échelon supérieur. Je ne suis pas surpris mais je ne l'attendais pas à ce niveau-là. Il travaille beaucoup et mérite ce qui lui arrive », commentait à l’époque son entraîneur Pascal Gastien.
Repositionné en soutien de l'attaquant
« J'apprends tous les jours en essayant de m'adapter au mieux au niveau », expliquait le milieu qui avait opté pour un positionnement plus en retrait sur le terrain qu'en Ligue 2 BKT. Davantage au cœur du jeu et participant, face à une opposition plus relevée, un peu plus à l'effort défensif qu'à l'étage inférieur, il était moins présent dans la finition, sans pour autant bouder son plaisir. « La Ligue 1, c'est génial ! C'est dur, éprouvant physiquement et mentalement. Ça demande de l'énergie, de la concentration, du travail comme à tous les niveaux, mais en plus, il y a tout le contexte aussi. On a envie d’apprendre, car c'est une super aventure », se régalait-il.
De retour en Ligue 2 BKT, à qui il n’a « jamais fermé la porte », Jason Berthomier a jusqu’ici (2 matchs) évolué en soutien de l’attaquant, avec deux récupérateurs pour le couvrir ou sur le côté droit. Des positions qui vont l’appeler à apporter davantage sa patte dans la finition d’une équipe valenciennoise à la peine dans ce domaine avec 8 réalisations après 9 matchs. En joueur expérimenté qui a connu la lutte pour le maintien avec le FBBP et la montée avec Clermont, le milieu se garde bien de faire de grandes annonces sur la saison. Pour le moment, le n°5 de VAFC a juste pris « plaisir à rejouer ». En attendant forcément plus. Déjà pour la venue du FCSM, samedi (19h), lors de la J10 de Ligue 2 BKT ?
