Interview

Les superstitions des joueurs de Ligue 2 BKT

Les superstitions des joueurs de Ligue 2 BKT

Interview
Publié le 11/05 à 21:12 - Arnaud Di Stasio

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Branco van den Boomen, Aldo Kalulu, Gaëtan Charbonnier, Yassine Benrahou, Mathieu Debuchy… Quelles sont les superstitions des joueurs du championnat ? Plongée dans le vestiaire des 20 clubs de Ligue 2 BKT.

Superstitions, petites habitudes, rituels… Tous les moyens sont bons pour se mettre dans les meilleures dispositions avant d’entrer sur le terrain. Au plus près des joueurs avant les matchs, les intendants, team managers et autres membres du personnel des 20 clubs de Ligue 2 BKT dévoilent quelques secrets de vestiaire !

AC Ajaccio

« Les jeunes sont moins superstitieux que les plus anciens de l’effectif. Actuellement, il n’y a plus grand-chose à part un joueur qui met toujours le même slip, numéroté, à une place particulière dans le paquetage avec les autres affaires. Certains aiment porter un caleçon porte-bonheur offert par leur femme, il y a un côté sentimental. Il y a quelques années, Guillermo Ochoa ne voulait jamais jouer en blanc, que ce soit le maillot, le short ou les chaussettes. Il nous avait fait cette demande… », Jean-André Paccioni (intendant).

AJ Auxerre

« Gaëtan Charbonnier a un caleçon fétiche. Des socquettes aussi. C’est le drame si on ne les a pas ! On emmène avec nous ces affaires qui ne font pas partie du paquetage fourni par les clubs à tous les joueurs. On a 3-4 garçons qui ont ce type de besoins. Théo Pellenard veut des socquettes bleues, quelle que soit la couleur des chaussettes. Alexandre Coeff a un ballon à sa place dans le vestiaire et il le garde entre les pieds tout le temps. Gauthier Hein a, lui, un rouleau de proprioception », Christophe Grosso (team manager).

Amiens SC

« Owen Gene demande à avoir un ballon devant son placard dans le vestiaire. Il va ensuite s’échauffer avec dans le couloir, pieds nus ! », Georges Dubois (intendant).

SC Bastia

« Cette saison, quelques joueurs aiment mettre des sous-shorts ou des sous-maillots à eux, pas ceux de notre équipementier. Si ça les met en confiance, je camoufle le logo de la marque avec un blason du club pour leur permettre de les porter. Ça pose parfois problème quand la couleur contraste avec nos couleurs. Parmi les petites habitudes, Yohan Bocognano fait toujours quelques passes pied droit et pied gauche dans un mur, seul, avant de sortir pour l’échauffement. Sinon, je me souviens de quelques petits couacs à mes débuts alors que j’apprenais mon métier sur le tas. Lors d’un déplacement à Châteauroux, j’avais oublié le caleçon fétiche de Gaël Angoula, un caleçon camouflage façon militaire. Quand il s’en est aperçu dans le vestiaire, Gaël était effondré, surtout que c’était un match pour la montée en Ligue 1. Heureusement, il ne m’en a pas tenu rigueur et il avait eu la meilleure note du match dans L’Equipe ! », Emmanuel Vasta (intendant).

SM Caen

« Ibrahim Cissé veut un petit café entre la fin de l’échauffement et le début du match. Pareil pour Anthony Gonçalves. Anthony a aussi l’habitude d’embrasser son maillot avant de l’enfiler. Avant de sortir du vestiaire pour le match, Rémy Riou pose des glaçons sur ses paupières. Comme dans tous les clubs, on a des joueurs qui prient avant les matchs. On a aussi des joueurs qui ont toujours les mêmes petites chaussettes, leurs protège-tibias personnalisés avec des photos de famille, des dessins de Dragon Ball Z, comme Mehdi Chahiri », Martin Gastebois (team manager).

Dijon FCO

« Chez nous, il y a une compétition pour savoir qui va sortir le dernier du vestiaire ! Il y en a qui enfilent leurs chaussettes au dernier moment, d’autres qui vont faire une prière ou regarder une photo qui les conforte pour gagner du temps. Cette saison, le plus fort, c’est Alex Dobre », Richard Poinsot (intendant).

USL Dunkerque

« Mario-Jason Kikonda veut qu’on mette sa bouteille d’eau de Lourdes avec la vierge Marie en dessous de sa place. Avant chaque match, il mange toujours la même chose : une omelette baveuse. Iron Gomis désire, lui, avoir deux sous-maillots coupés au niveau du pouce, un S et un M. Il va toujours me les réclamer, même s’il ne les utilise pas ! », Julien Hamez (team manager).

Grenoble Foot 38

« Quand Yoric Ravet arrive dans le vestiaire, il faut qu’il y ait deux bananes à sa place, même s’il ne va en manger qu’une. Et il épluche la banane par le bas, comme les singes ! », Romain Quiblier (chargé de communication).

EA Guingamp

« Quelques joueurs demandent à ce qu’on emmène avec nous des affaires personnelles comme des caleçons ou des chaussettes. Notre capitaine Youssouf M’Changama a toujours le choix entre deux brassards par exemple. Les joueurs ont toujours la même place dans le vestiaire et, quand il y a des absents, on laisse la place vide », Arnaud Le Briand (intendant).

Havre AC

« On a un joueur qui s’asperge de parfum pour se sentir bien. Un autre qui emprunte toujours la brosse de son voisin pour nettoyer ses chaussures une dernière fois. On a aussi un joueur qui a besoin d’une paire de tips tops (élastiques qui maintiennent les protège-tibias) à sa place. Si on les oublie, c’est la catastrophe (rires). Désormais, il ne les utilise plus mais il faut que ce soit là ! », Emmanuelle Hauchecorne (intendante).

AS Nancy Lorraine

« On a plusieurs joueurs qui ont des caleçons fétiches. J’ai aussi remarqué que certains se coupaient toujours les ongles de pied avant les matchs », Florian Henon (intendant).

Chamois Niortais

« En cours de saison, Bryan Passi s’est mis à me donner une paire de gants, que je mets dans ma poche, avant chaque match », Julien Memeteau (team manager).

Nîmes Olympique

« Yassine Benrahou veut des socquettes neuves pour chaque match. Je lui dépose à sa place pour qu’il les trouve en entrant dans le vestiaire. A chaque fois, Yassine vient me dire merci. Il y a aussi un petit rituel avec Pablo Martinez. C’est moi qui lui mets son brassard de capitaine. Et quand il va signer la feuille de match, il ne veut pas que ce soit le coordinateur sportif qui l’accompagne, il faut que ce soit moi », Jean-Luc Allouis (intendant).

Paris FC

« Il n’y a pas un match que Jonathan Iglesias joue sans avoir bu son maté ! Dans le bus, quand il arrive au stade, pendant sa préparation, il a toujours son maté à la main. S’il ne l’a pas, ça ne va pas ! », Olivier Perez (team manager).

Pau FC

« Mon capitaine Antoine Batisse ne boit que de l’eau gazeuse pendant les matchs. Il lui faut sa petite bouteille à sa place dans le vestiaire. Et il faut toujours qu’il soit assis à côté de Quentin Daubin, son coéquipier depuis plus de 10 ans, de Niort jusqu’à Pau. Ils sont également en chambre ensemble. Ils sont inséparables ces deux-là ! Avant les matchs, on a aussi Denis-Will Poha qui embrasse toujours sa chaîne. Même chose pour Benjamin Bertrand qui a une chaîne avec son alliance enfilée dessus », Christophe Castet Bellocq (intendant).

Quevilly-Rouen

« Romain Padovani a toujours besoin d’une serviette rouge avec lui », Laurent Saint-Martin (team manager.

Rodez AF

« Le coach Laurent Peyrelade porte toujours le même chèche bleu sur le bord du terrain, qu’il fasse 0 ou 30 degrés ! Rémy Boissier a un tic à cause duquel il a déjà fini à poil cette saison ! Il joue toujours avec le même sous-short rouge. Comme on n’a pas le droit d’avoir un sous-short d’une couleur différente de celle du short, il le remonte comme un slip, pour le cacher au moment du contrôle des équipements par les arbitres. Mais une fois, M. Varela l’a vu et lui a fait enlever (rires). On a aussi notre gardien Lionel Mpasi qui est réglé comme du papier à musique. On sort toujours à la même heure pour l’échauffement. Et, avec son numéro 2 Thomas Secchi, on se dispose toujours de la même façon sur le terrain pour travailler le jeu au pied. Il y a aussi des routines sur l’ordre de passage pour les massages avant les matchs. Joris Chougrani est toujours le premier et Ugo Bonnet était toujours le dernier lorsqu’il était chez nous », Gilles Dulac (entraîneur adjoint).

FC Sochaux-Montbéliard

« Certains joueurs ont des objets fétiches : toujours les mêmes chaussettes, un slip qui gagne… La superstition était davantage présente par le passé, comme avec Patrick Guillou qui avait un slip fétiche, mais certains gardent des rituels. Quand il joue, Aldo Kalulu porte toujours les mêmes chaussettes aux pieds. Ce sont les mêmes depuis l’époque où il était à l’OL, elles sont increvables ! On essaie aussi d’installer les joueurs dans le même ordre dans le vestiaire, surtout quand ça gagne. Certains de nos Sénégalais glissent des grigris, des petits bracelets, dans les poches de leurs vestes d’échauffement », Freddy Vandekerkhove (team manager).

Toulouse FC

« Juste avant de sortir du vestiaire lorsque le match va commencer, Branco van den Boomen effectue toujours un double saut où il ramène les genoux contre sa poitrine. Ça lui réussit plutôt bien mais il ne faudrait pas qu’il se casse une jambe ! », Vincent Delzescaux (journaliste et brand content manager).

Valenciennes FC

« Notre capitaine Joffrey Cuffaut dispose toutes ses affaires à une certaine place dans son casier : protège-tibias, chaussures… C’est limite militaire. Il enfile ses chaussettes juste avant d’aller signer la feuille de match. Et quand il les enfile, il ne faut pas qu’il y ait un petit pli. Sinon, il les enlève et il les remet jusqu’à ce que ce soit bon. Ça peut prendre 15 minutes ! Joffrey sort toujours le dernier du vestiaire. Avant ça, il se tape sur les cuisses dans les douches et il met des coups d’épaule dans les murs (rires). On a aussi Mathieu Debuchy, qui veut toujours une bouteille de Coca et une bouteille de San Pellegrino à sa place. Un peu comme Joffrey Cuffaut, Laurent Dos Santos plie ses affaires au carré quand il arrive à l’entrainement ou en match alors qu’il va tout bouger quelques minutes plus tard pour s’équiper », Eddy Duquesnoy (intendant).