Antonin Bobichon (Laval).
Interview

Antonin Bobichon : « S’il faut obtenir notre maintien à la dernière minute… »

Antonin Bobichon : « S’il faut obtenir notre maintien à la dernière minute… »

Interview
Publié le 25/05 à 09:12

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Actuellement 18e de Ligue 2 BKT, le Stade Lavallois peut encore espérer se maintenir en Ligue 2 BKT. Déterminé à extirper son club de la zone rouge, le milieu de terrain Antonin Bobichon se confie avant les deux dernières journées.

A la suite de la victoire du Valenciennes FC sur la pelouse du Havre AC lundi, le Stade Lavallois est désormais 18e, à un point du premier non-relégable, le Dijon FCO. Dans quel état d’esprit se trouve le groupe à deux journées de la fin de saison ?
On reste concentrés sur notre mission. Effectivement, les résultats de nos concurrents directs ne nous ont pas été favorables lors de la dernière journée, mais c’est quelque chose qu’on ne maîtrise pas. On sait que tout va dépendre de nos performances à venir, on doit se focaliser sur nous et faire les choses correctement pour espérer se maintenir. Donc, le résultat de Valenciennes ne change pas grand-chose, on reste dans la même situation. On se doit de gagner vendredi contre Nîmes pour ensuite disputer une finale à Amiens lors de la dernière journée.

Vous n’avez néanmoins que quatre points de retard sur la 12e place, occupée par l’Amiens SC…
C’est pour cela qu’on est très, très concentrés sur ce match de vendredi. La victoire est impérative ! De toute façon, on sait que la lutte pour le maintien va être serrée jusqu’au bout. On est préparés à cela. S’il faut obtenir notre maintien à la dernière minute de la dernière journée, on le fera. On est encore dans la course, et on y croit !

Quel est le discours d’Olivier Frapolli et de son staff à l’aube de ces deux derniers matchs ?
Il est très simple. Ils nous ont présenté les deux derniers matchs comme une demi-finale puis une finale. La demi-finale est contre Nîmes vendredi à Le Basser. On n’a pas le droit à l’erreur. Il faut gagner ce match comme si on passait un tour de coupe et qu’on avait la possibilité de s’offrir un billet pour une finale à Amiens. On s’est mis dans la tête que ce sont des matchs à élimination directe.

« Prendre quatre, voire six points »

Le Nîmes Olympique a été officiellement relégué lors de la dernière journée, cela ressemble à un match piège…
Ça peut être à double tranchant. Ils peuvent déjouer ou être totalement libérés. Dans ce dernier cas, ça pourrait nous poser de gros soucis. Donc, on prépare vraiment ce match de la meilleure des manières. On ne s’attend pas du tout à une partie facile et on fait en sorte de très bien travailler pour pouvoir être les plus performants possibles vendredi.

Au vu du peu d’écart avec vos concurrents, parlez-vous du fait qu’une seule victoire pourrait suffire pour vous maintenir ?
Honnêtement, on est plus dans l’idée de prendre quatre, voire six points. On pense qu’avec seulement trois points, ça risque d’être très compliqué d’atteindre notre objectif…

Vous restez sur trois victoires à domicile. Comment expliquez-vous ces résultats par rapport à ceux en déplacement (0 victoire lors des six derniers matchs à l’extérieur) ?
C’est vrai que ces derniers temps on a de bons résultats à domicile. Il faut dire que l’engouement était vraiment très présent lors des trois derniers matchs, avec beaucoup d’affluence au stade. Cela nous pousse énormément. C’est un facteur qui fait qu’on est peut-être plus performants. C’est dommage qu’on n’ait pas réussi à reproduire la même chose à l’extérieur. Heureusement qu’on a su décrocher ces succès à domicile !

« On est désormais plus dans l’idée d’être compact »

La différence se joue-t-elle sur le plan défensif ?
C’est difficile à dire. Plus globalement, on a un petit peu changé notre fusil d’épaule sur notre manière de défendre et notre philosophie de jeu. Dorénavant, on sait qu’on peut être très solide derrière et qu’on aura toujours des occasions pour marquer. C’est ce qui s’est produit sur nos derniers matchs à domicile. On a été efficaces. A l’inverse, ça n’a pas été le cas à Bordeaux, ce qui nous a empêchés de prendre des points. Donc, c’est surtout l’efficacité qui nous fait défaut à l’extérieur par rapport à nos matchs à domicile.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’évolution de la philosophie de jeu de l’équipe ?
On est désormais plus dans l’idée d’être compact avec un bloc un peu moyen, voire bas et de laisser la possession à l’adversaire. Ce qui nous permet de jouer en transition et de faire mal en contre dès la récupération du ballon. Mais on n’a pas changé de système. C’est simplement une évolution des intentions avec des lignes plus resserrées.

Cette lutte pour le maintien avec quatre descentes est-elle encore plus prenante qu’à l’accoutumée ?
Ce qui est sûr, c’est qu’il faut plus de points ! Puis, les années précédentes, il y avait aussi un barrage qui permettait au 18e de se sauver. On va dire que cela a beaucoup chamboulé le championnat au niveau de la lutte pour le maintien avec ces quatre descentes. Avant, on parlait souvent de la barre des 42 points mais, cette année, ça ne suffira pas. Donc, forcément, c’est plus difficile.

Votre mauvaise série de fin février à mi-avril vous a coûté cher…
Quand tu enchaînes sept défaites de suite, forcément, tu vois tes concurrents prendre des points et tu dégringoles. On était dans une spirale négative et cela nous a conduits à nous retrouver dans une mauvaise situation… Mais on s’est appuyés sur ce qu’on faisait de bien, car on ne perdait quasiment que d’un but d’écart et on n’était pas complétement à la ramasse, et on a fini par corriger certaines erreurs tous ensemble.

« Simon Elisor ? Il remplit son rôle à merveille »

Vous faites partie des joueurs de l’effectif qui ont déjà disputé le maintien en Ligue 2 BKT. Jouez-vous un rôle particulier auprès de vos coéquipiers ?
J’essaie d’apporter un peu de calme pour qu’on arrive tous à gérer au mieux notre situation. Après, l’effectif est quand même très expérimenté même si ce n’est pas forcément en Ligue 2 BKT. Puis, l’année dernière, ils ont connu la montée, ils ont aussi joué des matchs avec beaucoup d’enjeux qui sont difficiles à gérer. Et je pense que ça peut être un atout pour nos deux derniers matchs.

Un joueur vous apporte beaucoup dans cette lutte pour le maintien, Simon Elisor. Pouvez-vous nous parler de son apport depuis son arrivée en janvier ?
Il s’est très bien intégré à l’effectif. Il est efficace et permet à d’autres joueurs de l’être également. Il en est déjà à 7 buts en 19 matchs, ce n’est pas anodin. Marquer, c’est ce qu’il y a de plus difficile dans un match et il arrive à nous apporter cela. Puis, il est également très important dans le jeu pour conserver le ballon et faire remonter le bloc. Il remplit son rôle à merveille. Après, comme l’équipe, il s’illustre un peu plus à domicile. C’est un peu le buteur maison et on espère qu’il va poursuivre sa série vendredi soir (4 buts lors de ses 3 derniers matchs à la maison).

Pour terminer, à titre personnel, quel bilan dressez-vous de votre deuxième partie de saison avec les Tango ?
Ce qui m’importait, c’était de retrouver du temps de jeu, d’être un joueur important, et c’est ce qui s’est produit. Je suis très satisfait d’avoir rejoint Laval en janvier, mais le plus important, c’est d’obtenir ce maintien en fin de saison. S’il est assuré, le bilan sera un peu plus positif !