Dernier de Ligue 2 BKT et en mauvaise posture dans la lutte pour le maintien avec 15 points de retard, le Valenciennes FC s'est qualifié pour les demi-finales de la Coupe de France mercredi et l'entraîneur Ahmed Kantari a tenu à tirer « un grand coup de chapeau » à ses joueurs. « C'est la magie de la Coupe ! », a lâché l'ancien défenseur international marocain, après la victoire aux tirs au but (1-1, 4 tab 2) arrachée à Rouen (National).

« Je suis fier de ce qu'ils ont fait. On sait tous les moments difficiles qu'on traverse et, croyez-moi, se mobiliser et faire le match qu'ils ont fait dans la période actuelle, je leur tire un grand coup de chapeau », a lancé le coach. Même l'égalisation à la dernière minute du temps réglementaire par les Normands fait partie de la « magie de la Coupe », a-t-il estimé. « Il faut l'accepter. Il y a toujours des évènements un peu surnaturels qui arrivent en Coupe », a-t-il assuré.

Mais son équipe a fait « le match qu'on voulait ». « On voulait être compact, on voulait profiter des espaces, on voulait les aspirer », a-t-il résumé. « On sait que dans l'état de confiance actuel, on risquait d'avoir un peu les pieds qui tremblent donc j'ai demandé beaucoup de discipline aux joueurs et ils l'ont été de manière incroyable », a-t-il complété.

Un grand Louchet

Dans ce match, les Nordistes ont été le premier en action. Après une première alerte sur une frappe de Siriné Doucouré avec rebond, bien repoussée par le gardien adverse, et malgré deux avertissements d’Hamache et Woudenberg, Valenciennes a trouvé la faille sur un centre absolument parfait de Souleymane Basse coupé aux six mètres par Mathias Oyewusi, qui a smashé le ballon de la tête pour l'ouverture du score (0-1, 26e).

Les rares fois où les locaux ont réussi à menacer les cages adverses, Louchet, l'habituel N°2 des Nordistes, a brillé. Il a notamment réalisé un arrêt incroyable à la 40e minute, sur sa ligne, en repoussant de la cuisse et de la main une reprise de Valentin Sanson au deuxième poteau, après qu'une déviation de la tête de Mathieu Mion a longé son but, ratée par la tête plongeante de Sofyane Bouzamoucha à deux mètres des buts vides.

En fin de partie, sur le pénalty de Damien Loppy, pourtant très mal tiré et repoussé d'abord par Jean Louchet, la défense n'a pas suivi, laissant l'attaquant reprendre pour égaliser (1-1, 90+1).