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Stades : Les origines des noms

Stades : Les origines des noms

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Publié le 22/03 à 09:40 -

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Les stades font partie de l’identité des clubs et leurs noms en sont un pan de leur histoire. Découvrez les origines des noms de stades en Ligue 2 BKT, alors que l'AC Ajaccio rebaptise officiellement son antre au nom de Michel-Moretti le 1er avril.

AC Ajaccio : stade Michel Moretti

Le 1er avril, le stade de l’AC Ajaccio changera officiellement de nom. L’enceinte de Timizzolo prendra le nom de Michel-Moretti, nom de l’ancien président du club décédé en 2008. Le club corse s’était engagé à renommer le stade à l’issue des travaux de rénovation de l’enceinte. Michel Moretti avait permis à l’ACA de retrouver l’élite, passant de la 6e division à la Ligue 1 Uber Eats entre 1992 et 2002.

Lors de la saison 1971/72, le stade Timizzolo (nom du site) avait été officiellement inauguré du nom de stade François-Coty, en hommage à l’ancien maire d’Ajaccio, parfumeur célèbre et natif de la ville.

Au stade, la tribune derrière le but porte le nom d’Antoine Faedda, emblématique dirigeant aux côtés de Michel Moretti et soutien du club, propriétaire de la Brasserie du Port. La grande tribune latérale Est porte le nom de Jean-Baptiste Poli, président de la chambre des métiers d’Ajaccio, qui a accompagné le club dans sa reconstruction dans les années 1990-2000.

Angers SCO : stade Raymond-Kopa

Le 6 mars 2017, Angers SCO perd son illustre ambassadeur, Monsieur Raymond Kopa. Le maire d’Angers Christophe Béchu, annonce sa volonté de renommer le stade. C’est le 27 mars 2017 que la Ville adopte officiellement le nouveau nom de son enceinte qui s’appellera « le Stade Raymond Kopa ».

Auparavant, le Stade d’Angers SCO était celui de Stade Bessonneau (1912), du nom de son créateur, l’industriel angevin Bessonneau. Devenu propriété de la ville, il devient Stade Municipal en 1957, avant d’être rebaptisé Jean-Bouin (athlète français mort pour la France en 1914) après une nouvelle rénovation.

Les noms des tribunes, Saint-Léonard, Coubertin, Colombier et Jean-Bouin, sont en lien avec les boulevard et rues jouxtant le stade.



AJ Auxerre : stade de l’Abbé-Deschamps

L’Abbé-Deschamps est le fondateur du club auxerrois en 1905. Ernest-Théodore Valentin Deschamps, de son vrai nom, a posé les bases du club. Né en 1868 à Villiers-sur-Tholon (Yonne), ordonné prêtre à 32 ans, il dirige le patronage paroissial d’Auxerre, avec la volonté d’encadrer les jeunes défavorisés à travers le sport.

C’est en 1918 que l’abbé Ernest-Théodore Valentin Deschamps a acheté les premières parcelles de terrain, en bordure de l’Yonne, route de Vaux (nom donné à une des tribunes du stade jusqu’en 2010), au lieu-dit « plaine de Preuilly ». Le stade a été inauguré le 13 octobre de la même année. Mais ce n’est seulement qu’en 1949, après la mort de l’Abbé, que l’enceinte est rebaptisée à son nom.

AS Saint-Etienne : stade Geoffroy-Guichard

Le Stade Geoffroy-Guichard (septembre 1931) porte le nom du fondateur historique de l’entreprise Casino. A cette époque, Pierre Guichard, le fils de Geoffroy Guichard, souhaite délocaliser les sections sportives de l’entreprise Casino sur des terrains plus vastes. Geoffroy Guichard apporte son soutien financier et décide de construire un stade omnisports.

L’histoire du club est également présente à travers les noms donnés aux tribunes du stade. Jean Snella (Sud), ancien joueur et entraîneur des Verts, Charles Paret (Nord), ancien directeur général qui a passé plus de 25 ans au club, Pierre Faurand (Ouest), président du club entre 1952 et 1959, et Henri Point (Est). Ce dernier était un cadre influent de l’entreprise Casino, devenu vice-président de l’ASSE notamment impliqué dans l’acquisition des terrains pour la construction du stade.

D’où vient « Le Chaudron » ?

L’origine du plus célèbre des surnoms de stade est expliqué ainsi sur le site officiel du club stéphanois. Le 6 novembre 1974, l’AS Saint-Étienne se présente en 8es de finale retour de la Coupe des Clubs champions européens (équivalent de la Ligue des Champions actuelle) contre Split. Au match aller, les Verts avaient été défaits 4 à 1 par le club yougoslave et les chances de qualification sont infimes. Après un match incroyable, les Stéphanois s’imposent après prolongation (5-1) et sont qualifiés pour le tour suivant. Au terme de cette rencontre rocambolesque, un journaliste yougoslave, particulièrement marqué par l’ambiance extraordinaire durant la rencontre et le décor environnant (brouillard hivernal et fumées sortant des cheminées des usines jouxtant le stade), compare l’enceinte à un chaudron bouillonnant. Le surnom du stade était né !

Valenciennes FC : stade du Hainaut

L’actuelle enceinte nordiste porte le nom du Hainaut : la ville de Valenciennes étant la capitale du territoire du Hainaut français, proche de la Belgique. L’enceinte du VAFC – située en cœur de ville – a succédé à l’ancien stade Nungesser, nom d’un aviateur originaire de la ville, disparu en 1927 en tentant la traversée de l’océan Atlantique. La tribune populaire du Hainaut a conservé le nom de « Nungesser ».

Grenoble Foot 38 : stade des Alpes

Le stade du GF38 est doté d’un toit de verre qui permet d’admirer les trois massifs grenoblois environnants quel que soit l’endroit où l’on se trouve. C’est ce qui aurait pu influencer le choix de son nom de baptême.

En réalité, c’est un concours organisé par la Métropole qui a permis de trouver un nom au nouveau stade de la ville. « Stade des Alpes » ayant devancé à l’époque « Stade Albert-Batteux », ancien entraîneur mythique du Stade de Reims décédé dans la cité iséroise en 2003.

Il a été construit en centre-ville sur l’emplacement du stade Charles-Berty (champion cycliste de la région disparu à 32 ans pendant la seconde Guerre) et une plaque en son nom a été inaugurée dans le stade des Alpes.

Stade Lavallois : stade Francis-Le Basser

Jusqu'en 1971, les joueurs du Stade Lavallois avaient l'habitude de jouer leurs matchs sur le Stade Jean-Yvinec. Mais, sous l'initiative du Maire de l'époque et président du club pendant 40 ans, le docteur Francis Le Basser, un nouveau complexe sportif a vu le jour dans la rue Pierre de Coubertin. D’abord appelé « parc municipal », le stade a été inauguré par Francis Le Basser lui-même.

USL Dunkerque : stade Marcel-Tribut

S’il a d’abord été nommé « Parc des Sports du square Jacobsen » en 1931 (du nom du parc sur lequel il a été construit), le stade a rapidement pris le nom de Marcel-Tribut, qui présidait le club de l’URDM (Union Racing Dunkerque Malo), à l’origine de la construction. Considéré comme le père du football dunkerquois, il avait découvert ce sport lors d’un séjour en Ecosse à la fin du XIXe siècle.

EA Guingamp : stade de Roudourou

Inauguré en janvier 1990 face au PSG, le célèbre Roudourou porte le nom du quartier où il a été érigé au nord-ouest de Guingamp à l’initiative de Noël Le Graët. Roudourou, quartier populaire, signifie « l’eau du ruisseau ». Le nom de l’enceinte a été choisi à la suite d’un sondage réalisé auprès de la population locale.

Auparavant, l’EAG disputait ses matchs au stade Yves-Jaguin (ancien président du club, 1943-45), dans le quartier Montbareil sur les hauteurs de la ville.

Paris FC : stade Charléty

Situé dans le 13e arrondissement de Paris, le stade Sébastien-Charléty porte le nom du recteur de l’Université de Paris qui a permis au PUC d’obtenir un espace de jeu à la porte de Gentilly. Là où le stade a été construit. Surnommé « Charléty », le stade a été inauguré en 1939.

SM Caen : stade Michel d’Ornano

Inauguré en juin 1993 par le 1er Ministre de l’époque (M. Edouard Balladur), le stade Michel d’Ornano porte le nom du président du conseil général du Calvados, grand soutien de ce projet de stade qu’il n’a jamais vu. Il est décédé peu avant le début des travaux en mars 1991. C’est son ami et maire de la ville à l’époque, Jean-Marie Girault, qui a décidé de baptiser le stade de son nom.

L’actuelle enceinte caennaise a succédé au mythique « Venoix » (stade Venoix-Claude Mercier), dans le quartier éponyme, qui portait le nom du capitaine et attaquant emblématique malherbiste des années 50.

Côté tribunes, l’ex-Manche porte le nom de Luc Borelli depuis 2003. L’ancien gardien de Malherbe y a passé trois saisons, avant de disparaître dans un accident de la route à 33 ans.

QRM : stade Robert-Diochon

Le Club de Quevilly-Rouen Métropole évolue dans le stade mythique qui a accompagné les belles années du FC Rouen. D’abord appelé Stade des Bruyères à son inauguration en juin 1914, car situé en face du champ de courses des Bruyères dans la commune de Petit-Quevilly, le stade devient le stade Robert-Diochon en septembre 1953 après le décès de l’illustre président du FCR. Le cofondateur du club qu’il dirigea pendant 46 années (De 1906 à 1907 et de 1908 à 1953).

En hommage à Daniel Horlaville, ancien joueur du FCR de 1974 à 1978 et unique joueur amateur de l’histoire du football français à avoir joué sous le maillot de l’Equipe de France (en 1969), la Tribune d’Honneur a été rebaptisée en 2019 la tribune Daniel-Horlaville.

Une autre tribune du stade rend hommage à Robert Lenoble, ex-joueur et dirigeant du FC Rouen.

Pau FC : Nouste Camp

Erigé sur la plaine du Hameau et ouvert depuis 2018, le stade a patienté plus d’un an pour connaître son nom. Après avoir eu des noms non-officiels tels que « Nouveau stade » ou « Stade du Hameau Idron 1 », il est finalement baptisé « Nouste Camp », signifiant « notre terrain » en béarnais. C’est ainsi que le Pau FC évolue à présent sur le « terrain des Béarnais » en Ligue 2 BKT.

Girondins de Bordeaux : Matmut ATLANTIQUE

Construit au cœur du quartier « Bordeaux-Lac », le nouveau stade de Bordeaux a été inauguré en mai 2015. Appelé à remplacer l’historique Chaban-Delmas (ancien Parc Lescure), l’enceinte est baptisée Matmut ATLANTIQUE à la suite d’un contrat de naming mené par la société Stade Bordeaux-Atlantique.

Rodez AF : stade Paul-Lignon

Le stade de la ville de Rodez a pris le nom de Paul Lignon après la guerre. Ce rugbyman amateur ruthénois anima les lignes arrières du quinze Ruthénois pendant 11 saisons. Mobilisé durant la seconde guerre mondiale, il est décédé en 1940 dans les combats d’Oches, à 31 ans.

Amiens SC : stade Crédit Agricole la Licorne

Inauguré le 24 juillet 1999 lors du Trophée des Champions, le stade de la Licorne tient son nom de la créature légendaire qui orne le blason de la ville et le logo de l'Amiens SC. En juillet 2018, un partenariat de naming amène un changement de nom du stade, rebaptisé « Stade Crédit Agricole la Licorne ».

Le stade a été construit dans le quartier de Renancourt, en remplacement du stade Moulonguet, du nom du président de l’Amiens AC au début du XXe siècle qui a été à l’origine de sa construction.

SC Bastia : stade Armand-Cesari

Anciennement appelé stade du docteur Luciani (président du club au début des années 1930), l’actuel enceinte bastiaise porte le nom d’Armand Cesari. Situé à Furiani, le stade a été rebaptisé lors de la saison 1937/1938 à la suite de la disparition de l’ancien capitaine du club à l’âge de 33 ans.

Les tribunes du stade portent un nom faisant référence à l’histoire du SCB : Claude Papi (ancien joueur emblématique du club décédé en 1983, à 33 ans), Victor Lorenzi (président du club entre 1933 et 1973), Pierre Cahuzac (entraîneur historique du club des années 70) et Jojo Petrignani (un supporter historique).



ESTAC Troyes : Stade de l’Aube

Le nom du stade de la ville de Troyes (situé sur le site du Labourat) fait tout référence à la région dans laquelle il se trouve.

Depuis 2007, une des quatre tribunes porte le nom de Marcel Vitoux, un industriel troyen et créateur du stade de l’Aube, construit en 1924.

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