Interview

Niels Nkounkou : « J’aimerais me fixer »

Niels Nkounkou : « J’aimerais me fixer »

Interview
Publié le 10/05 à 10:16 - Arnaud Di Stasio

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Sensation de la seconde partie de saison, le Stéphanois Niels Nkounkou dit tout. Son parcours bosselé, le débat sur son poste, l’OM, Ancelotti, son adaptation express à l’ASSE… Entretien.

Comme beaucoup de joueurs professionnels, tu as commencé ta carrière comme attaquant avant de reculer sur le terrain…
J’étais ailier gauche jusqu’à l’âge de 13 ans, dans mon club de Cergy-Pontoise. Mon père, qui était coach adjoint de l’équipe, a eu l’idée de me replacer au poste de latéral gauche pour que j’apprenne à mieux défendre. Je me débrouillais déjà pas mal devant mais, défensivement, il fallait que je m’améliore. On avait déjà dans un coin de la tête l’objectif de faire une carrière professionnelle et, pour ça, c’était mieux d’être le plus complet possible, d’être capable de jouer un peu partout. C’était un peu dur à accepter au début car ça me plaisait de marquer des buts mais j’ai appris à apprécier ce nouveau poste avec le temps.

C’était vraiment un défi au départ ?
Un peu mais, heureusement, on était une équipe qui avait beaucoup le ballon donc j’attaquais quand même et je pouvais jouer haut, un peu comme aujourd’hui à Saint-Etienne. J’ai appris à prendre du plaisir en défendant et je continuais à en prendre en attaquant, en marquant et en faisant marquer.

« J’aimerais trouver de la stabilité quelque part »

Chez les jeunes comme lors de tes premières années professionnelles, tu as pas mal bougé. En quoi est-ce que ça t’a aidé dans ton adaptation express à l’ASSE ?
C’est vrai que j’ai fait déjà pas mal de clubs (sourire). Mon parcours m’a aidé à me forger un mental et ça s’est vu à mon arrivée ici. Il ne m’a fallu que quelques jours pour me sentir intégré dans le groupe, ce qui m’a permis de vite être décisif. C’est grâce aux joueurs, au staff et à tout le monde au club que je réussis ce type de performances avec les Verts. On m’a tout de suite fait me sentir chez moi. Mais je n’avais pas de doute sur le fait que j’allais m’adapter rapidement ici. Contrairement à mes dernières expériences, à Everton, au Standard ou Cardiff, je revenais en France. Quand tu es dans ton pays, que tout le monde parle la même langue que toi, tout est plus facile. A l’étranger, c’est autre chose même si, à Everton, j’avais la chance de pouvoir compter sur des Français pour m’aider en cas de besoin, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Mais c’est sûr que c’est plus facile de rentrer chez soi et de se retrouver avec des joueurs que j’avais déjà croisés sur les terrains.

A 22 ans, tu as donc joué pour 4 clubs professionnels après être passé par deux centres de formation différents. Arrives-tu à un stade de ta carrière où tu ressens un besoin de stabilité ?
Clairement. J’aimerais me fixer dans un projet, ne plus me retrouver dans l’incertitude tous les étés, sans savoir où je vais faire la saison. J’aimerais trouver de la stabilité quelque part. Ces dernières années, j’ai beaucoup bougé, je me suis un peu éparpillé, et maintenant, j’ai envie de me poser. Changer de club joue forcément sur ta tête. Quand tu sais qu’à la fin de la saison, tu ne seras sûrement plus là, que tu vas retourner dans un club où tu ne sais pas si tu vas pouvoir rester même si tu te bats, ça fait cogiter. Ce n’est pas toujours facile à vivre, que ce soit pour moi ou pour mes proches, qui me suivent à chaque fois.

Pour revenir à ta découverte du haut niveau, tu as quitté la région parisienne lors de l’été 2017 pour intégrer le centre de formation du Stade Brestois sur le tard, à l’âge de 17 ans…
Même si ça a été court et que ça s’est terminé par un échec, je retiens du positif de mon expérience brestoise. C’est là-bas que ma carrière a basculé dans le concret. Je découvrais le monde des centres de formation donc il y avait de la nouveauté, de l’excitation et un mélange de plein d’autres choses. Mais je me suis fait virer et ça a été une claque. J’avais réussi un de mes objectifs, entrer dans un centre de formation, et quatre mois plus tard, c’était fini. Ça met un coup. Heureusement, j’ai eu la chance de vite rebondir à l’OM et, surtout, j’ai fait en sorte d’apprendre de mes erreurs.

Que s’est-il passé exactement ?
C’est un bizutage qui a mal tourné avec des plus jeunes du centre de formation. A l’époque, on ne s’était pas rendu compte de l’ampleur du truc, on était un peu dans notre bulle. Au final, on a dû payer cette erreur puisqu’on a été cinq joueurs des U19 nationaux à se faire virer du club.

« Je rêvais de suivre l’exemple de Maxime Lopez et Boubacar Kamara »

Tu disais donc que tu avais rebondi à l’OM, où tu as évolué de fin 2017 à l’été 2020 et où tu as beaucoup fréquenté le groupe professionnel…
J’ai beaucoup appris là-bas. Au début, ça fait tout drôle de s’entraîner avec ceux que tu es habitué à regarder à la TV ! Les Mandanda, Payet, Thauvin ou Amavi jouaient un peu le rôle de grand frère et faisaient vraiment tout leur possible pour nous aider, nous, les jeunes. Je rêvais de suivre l’exemple de Maxime Lopez et Boubacar Kamara qui étaient bien installés dans le groupe pro même s’ils étaient jeunes, qui jouaient déjà… On était plusieurs à demander conseil à Maxime et Boubacar sur quoi faire sur le terrain et en dehors parce qu’être professionnel, c’est aussi savoir gérer ce qu’il se passe hors du terrain.

Quels conseils te donnaient-ils ?
Jouer mon jeu, ne pas chercher à impressionner les autres car, en faisant ça, tu vas échouer. Ils conseillaient aux plus jeunes de jouer simple. Quand tu fais tes premiers entraînements avec le groupe pro, tu rates forcément des passes ou certains gestes. Eux étaient là pour nous dire de passer à autre chose. Et en dehors des terrains, ils nous disaient de ne pas nous éparpiller, de rester droit et simple.

Quand on passe pro dans un club aussi populaire que Marseille, comment arrive-t-on à gérer les sollicitations nouvelles ?
C’est sûr que lorsque tu deviens professionnel, tu acquiers une certaine célébrité. Il faut faire attention à ne pas prendre la grosse tête et à rester soi-même. Dans le monde du foot, tu es forcément amené à faire de nouvelles rencontres : il y a les filles, les nouveaux amis… C’est pour ça que c’est mieux de garder le même entourage que tu avais avant de devenir pro, de rester avec ceux qui sont là pour qui tu es vraiment.

Qu’est-ce qui t’a le plus marqué durant ton passage à l’OM ?
L’ambiance du Vélodrome… J’étais jeune et je n’ai malheureusement pas eu la chance de jouer mais rien qu’en faisant les échauffements et en suivant les matchs du banc, c’était quelque chose. Ici, je ne suis pas mal non plus parce que Geoffroy-Guichard aussi, c’est quelque chose !

« Le coup de fil de Carlo Ancelotti a tout changé »

Avant de partir à Everton, tu as longuement hésité…
C’était particulier comme période car on arrivait à la fin de la saison qui s’était arrêtée à cause du covid, sans avoir pu jouer depuis plusieurs mois. J’avais pas mal de propositions pour signer mon premier contrat pro, à commencer par celle de l’OM bien sûr mais j’avais aussi Everton et plusieurs clubs français et étrangers. Mais un jour, j’ai reçu un coup de fil de Carlo Ancelotti et ça a tout changé. Il m’a parlé du projet sportif qu’il voyait pour moi, de comment il voulait me faire devenir un joueur de haut niveau. J’ai beaucoup apprécié son discours.

Que t’a-t-il dit précisément ?
Il m’a dit qu’il allait beaucoup m’apprendre défensivement, dans le domaine où j’avais le plus de lacunes, dans le positionnement notamment, et qu’il allait m’aider à corriger ça. Carlo m’a aussi dit que j’allais être le numéro 3 au poste de latéral gauche derrière Lucas Digne et Leighton Baines. Mais finalement, Leighton a décidé de raccrocher les crampons et c’est moi qui me suis retrouvé derrière Lucas, quelqu’un qui m’a énormément aidé dans mon adaptation. Comme on était français tous les deux, c’était plus facile. Et c’est un international donc j’ai beaucoup appris à ses côtés. Quand tu es au contact de personnes comme Lucas Digne ou Carlo Ancelotti, un coach qui a marqué l’histoire et qui continue à la marquer, tu apprends plus vite. Pour toutes ces raisons, je suis content d’avoir choisi Everton.

Si tu devais retenir un épisode avec Carlo Ancelotti, ce serait lequel ?
Lucas s’était pris un carton rouge lors d’un déplacement à Southampton et, dès le lundi, Carlo m’avait dit que je serai titulaire le week-end suivant, contre Newcastle. Il m’a demandé si j’étais prêt. Toute la semaine, j’ai eu cette petite boule au ventre parce que j’allais faire mes débuts en Premier League, un vrai rêve de gamin. Arrivé au week-end, son discours n’avait pas changé et il m’a fait démarrer. Le fait d’être prévenu en avance m’a permis de me préparer au mieux, d’évacuer un maximum de pression. Si tu es jeune et que tu apprends au dernier moment que tu vas être titulaire, c’est difficile à gérer. Avec cette façon de faire, j’ai pu prendre conseil auprès de Lucas toute la semaine pour être prêt le jour du match. C’était d’autant plus particulier pour moi que j’ai débuté en Premier League le jour de mon anniversaire, le jour de mes 20 ans !

« Je ne voyais pas Lucas Digne comme un concurrent »

Tu parles beaucoup de ta relation avec Lucas Digne dans un univers où la concurrence amène parfois une certaine retenue envers ceux qui jouent au même poste…
Je ne le voyais pas comme un concurrent et lui non plus. C’était le titulaire et moi, j’étais là pour apprendre, pour être prêt quand Lucas aurait un souci. Et ce n’était pas forcément lui ou moi puisqu’on était parfois amenés à jouer ensemble lorsque Lucas était à gauche d’une défense à trois et, moi, dans le couloir devant lui.

Qu’as-tu appris de lui ?
J’ai appris au niveau du positionnement et des déplacements notamment. J’essayais aussi de m’inspirer de sa qualité de centre et de sa façon de donner de la voix car c’était lui le capitaine lorsque Seamus Coleman n’était pas là.

Pour revenir à Carlo Ancelotti, c’est un entraîneur qui a eu beaucoup de grands arrières gauches sous ses ordres : Marcelo, Maldini, Maxwell… Il lui arrivait de les prendre en exemple quand il te conseillait ?
Pas vraiment, surtout que j’avais déjà mon propre modèle sous les yeux avec Lucas Digne. J’avais déjà un joueur de qui je devais m’inspirer et essayer de répéter les gestes. Ce n’était pas toujours aussi bien fait que lui mais j’essayais en tout cas (rires). Disons que j’essayais de faire comme lui mais en amenant mes qualités.

Même si c’était sur une courte période, tu as aussi eu Rafael Benítez comme coach à Everton…
On a été ensemble le temps de la préparation de la saison 2021/2022. J’ai fait une semaine avec lui à la reprise puis je suis parti à Tokyo pour les JO. Et à la fin de l’été, on a refait deux semaines ensemble avant que je ne sois prêté en Belgique. C’était une bonne expérience aussi même si je n’ai pas beaucoup eu l’occasion de discuter avec lui.

« La Ligue 2 BKT ressemble au championnat anglais »

Depuis l’été 2021, tu as été prêté dans trois clubs différents : Standard de Liège, Cardiff et désormais l’ASSE… Quelles sont les différences entre ces championnats qui t’ont marqué ?
Après ma saison Everton, j’ai donc été prêté au Standard de Liège et comme on peut s’y attendre, l’intensité est plus importante en Premier League qu’en Belgique. Pareil au niveau de l’engagement. Le championnat belge se rapproche davantage de la Ligue 1 Uber Eats avec certaines équipes qui jouent la possession, qui patientent pour déséquilibrer le bloc adverse, d’autres qui jouent plus long… Ensuite, j’ai joué à Cardiff en Championship, qui ressemble évidemment beaucoup à la Premier League même s’il n’y a pas tous les grands joueurs de l’élite. C’est la qualité technique qui marque la différence.

En revenant en France en janvier, en Ligue 2 BKT, dans quels domaines as-tu eu à t’adapter en priorité ?
Je trouve que la Ligue 2 BKT ressemble au championnat anglais car il y a aussi beaucoup d’intensité et d’engagement. C’est un championnat qui demande beaucoup de courses. Comme partout, il y a des styles différents avec des équipes qui jouent long, d’autres qui préfèrent tenir la balle…

« Je savais que je pouvais être décisif »

Au moment de ta signature à l’ASSE, tu as déclaré avoir notamment fait ce choix pour t’améliorer tactiquement et défensivement. C’est ton principal défi depuis tes 13 ans et ton replacement plus bas sur le terrain ?
Quand je suis arrivé, le coach Batlles jouait avec une défense à quatre. Nos discussions portaient donc beaucoup sur le côté défensif, sur mon positionnement. Mais au bout de 15 jours, on a changé de système pour passer à une défense à trois. Le coach m’avait déjà dit qu’il aimait beaucoup ce système même s’il n’avait pas pu l’utiliser souvent sur les semaines précédentes. Avec le mercato hivernal, il a eu de nouveaux joueurs qui lui ont permis ce changement. Je me suis donc retrouvé à occuper tout le couloir. Un poste que je connaissais pour avoir déjà joué dans ce système. Je suis très content car c’est un poste qui me convient très bien et beaucoup me préfèrent piston plutôt que latéral dans une défense à quatre.

Tu disais avoir reculé sur le terrain à 13 ans. Pourtant, tu sens toujours que tu dois encore beaucoup progresser défensivement ?
Oui, je suis sûr de mes qualités offensives, c’est défensivement que j’ai le plus de lacunes. C’est pour ça que je bosse. Mais je bosse offensivement également, je suis loin d’être parfait offensivement. Je suis un jeune joueur, je dois encore m’améliorer partout et je travaille à cela ici à Saint-Étienne.

Avant de rejoindre l’ASSE, tu n’avais encore jamais marqué chez les professionnels et tu en es déjà à 6 buts depuis janvier. Ça t’a surpris ?
Forcément un peu. Je savais qu’avec ce système et mes qualités, j’aurais la possibilité de marquer mais c’est surtout grâce au travail de toute l’équipe que j’ai pu autant marquer et faire marquer. Je suis arrivé dans un groupe qui m’a permis de m’adapter très vite et de prendre conscience de mes qualités. Mais j’ai toujours aimé travailler comme un joueur offensif à l’entraînement avec des exercices devant le but, des frappes… Et ce sont peut-être aussi mes réflexes d’enfance, quand j’étais attaquant, qui sont revenus !

Tu savais que tu avais cette efficacité en toi ?
Je le redis mais le système m’a beaucoup aidé, il m’amène à être plus offensif que défensif. Mais j’ai toujours su quelles étaient mes qualités et même en jouant défenseur, j’apportais beaucoup offensivement. Je suis un latéral moderne qui aime aller de l’avant. Je savais que je pouvais être décisif.

« J’ai maintenant une préférence pour le poste de piston »

On doit souvent te poser des questions sur ton poste. Avec les performances que tu réussis ici, c’est désormais clair dans ta tête que piston est le poste qui te permet de t’exprimer le mieux ?
C’est sûr qu’avec la saison que je suis en train de faire avec l’ASSE comme piston, j’ai maintenant une préférence pour ce poste. Mais si demain ou comme sur les deux derniers matchs, je dois rebasculer comme défenseur gauche dans une défense à quatre, je ne serai pas embêté.

Concrètement, qu’est-ce qui change pour toi dans le jeu entre latéral dans une défense à quatre et piston ?
Quand tu es piston, c’est plus simple défensivement car tu as quelqu’un pour t’aider derrière toi. Avec ton défenseur axial gauche, tu vas pouvoir être en deux contre un face à l’ailier adverse. Dans une défense à quatre, tu joues plus proche de ton but et tu es en un contre un face à ton vis-à-vis donc c’est ta responsabilité de l’empêcher de marquer. Et à l’inverse, offensivement, comme piston, tu as davantage de moments avec deux adversaires sur le dos. À toi de te servir de tes partenaires pour tourner ça en avantage et être décisif.

Au vu de tes statistiques, pourrais-tu être tenté de jouer ailier un jour ?
Pourquoi pas ! Ça serait un plaisir de jouer ailier. Mais ailier, c’est très différent de piston car tu joues dos au but adverse. C’est plus compliqué que d’avoir tout le jeu face à soi. Donc si je dois jouer ailier, il me faudra sûrement un certain temps pour m’adapter.

« J’aurais signé à Saint-Étienne dans tous les cas »

Quel a été le rôle de Wesley Fofana dans ta signature à l’ASSE ?
C’est sûr que ça a été un gros plus pour moi de pouvoir lui parler mais ce n’est quand même pas lui qui a choisi pour moi (rires). J’aurais signé à Saint-Étienne dans tous les cas. Tout le monde connaît l’ASSE, tout le monde sait que c’est un grand club. J’ai sollicité Wesley pour connaître un peu l’état d’esprit dans le vestiaire car il est encore en contact avec plusieurs joueurs. Avec Wesley, on n’a jamais été coéquipiers mais on a beaucoup joué l’un contre l’autre chez les jeunes lors des OM-ASSE et on a les mêmes agents, ce qui nous a permis de créer des liens. J’allais le voir à Leicester de temps en temps par exemple. Pour revenir à l’hiver dernier, j’ai aussi parlé avec Mathieu Cafaro, avec qui j’étais au Standard la saison dernière, pour savoir si le groupe était déterminé à sortir de la zone rouge dans laquelle le club était encore cet hiver. Je n’ai eu que des échos positifs, ce qui a terminé de me convaincre.

Dans quelle mesure le fait que le club soit relégable t’a refroidi ?
C’est sûr que lorsque tu arrives dans un club dans une position difficile, tu es forcément déterminé au début. Mais si les résultats ne viennent pas, il y a le risque de se décourager, d’avoir l’impression que tu ne pourras jamais t’en sortir. Mais quand je suis arrivé, je n’ai pas du tout trouvé cette mentalité. Tout le monde voulait se réveiller et faire comme si la seconde partie de saison était une nouvelle saison qui commençait. Il fallait tout donner pour sortir de la zone rouge. On est très contents d’avoir réussi mais on n’oublie pas d’où on vient.

Lors de l’été 2021, tu as participé aux JO de Tokyo. Est-ce ton meilleur souvenir à ce jour ?
Oui et non. Les JO, ça fait rêver tous les sportifs et moi, j’ai eu la chance d’y participer. C’est un événement extraordinaire, c’était à Tokyo, une ville magnifique… Mais d’un autre côté, ça s’est mal passé car on a été éliminés au premier tour… Malheureusement, avec le covid, tout était à huis clos. C’est dommage car je serais bien allé voir d’autres sports. Mais au village olympique, on a eu l’occasion de discuter avec des basketteurs de l’équipe de France, des athlètes ou Gaël Monfils. On avait la même salle de soins donc on se retrouvait assez souvent. Gaël connaît bien le foot et c’était intéressant de discuter des différences entre nos sports, des difficultés qu’il peut y avoir dans les sports individuels.