Loïs Diony (Angers SCO).
Interview

Loïs Diony : « Le taureau est toujours là »

Loïs Diony : « Le taureau est toujours là »

Interview
Publié le 22/01 à 12:06 - N. Maître

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Homme fort d’Angers SCO cette saison (10 buts et 4 passes décisives), l’attaquant Loïs Diony se livre sur son retour en grâce et sa relation avec son entraîneur Alexandre Dujeux. Entretien.

Tu renais cette saison avec Angers SCO. Comment expliques-tu ton retour au premier plan ?
Je pense que c’est un tout. J’ai retrouvé la confiance du club, du coach… Ce qui m’avait manqué durant pas mal d’années. Pour moi, quand le coach te fait confiance, c’est l’une des choses les plus importantes dans le football. Tu ne peux que lui rendre sur le terrain. Et je pense que ça s’est vu durant ces 5-6 premiers mois.

Tu as été victime d’une rupture des ligaments croisés la saison passée. Est-ce que cela a été le moment le plus difficile de ta carrière ?
Oui et non. Ce sont les deux dernières années qui ont été les plus compliquées. L’année dernière, je ne pouvais pas jouer car j’étais blessé, alors qu’à l’Étoile Rouge de Belgrade, j’étais prêt à jouer, et on m’a empêché de le faire pour différentes raisons… Après, quand tu entends que tu as les croisés, ça fait un chamboulement dans ta tête. Je ne pensais jamais avoir cette blessure de ma vie car je suis quelqu’un d’assez solide au niveau des jambes. Quand ça t’arrive, tu te dis : « J’ai ça moi aussi ! » Sur ma dernière année de contrat, c’était encore plus compliqué à gérer. Mais, comme j’ai toujours dit, je suis quelqu’un de solide dans la tête. Et mes proches ont été là au quotidien, l’équipe, le club et les supporters aussi, pour me soutenir dans cette période très difficile.

Aujourd’hui, as-tu retrouvé la plénitude de tes moyens ?
Oui. Après, un genou opéré reste un genou opéré, ce ne sera jamais le même qu’un genou intact. Chaque semaine qui passe, on retrouve un peu plus de sensations. Peut-être que je suis un peu plus raide au niveau de l’ischio mais ça va. Je suis très content de comment je suis aujourd’hui.

Beaucoup de tes anciens entraîneurs ou formateurs disent que tu te nourris de tes échecs pour rebondir. Comment l’expliques-tu ?
C’est simplement qu’une fois que je tombe, je ne reste pas au sol. Je vais toujours me relever. C’est ce que je montre dans ma carrière. Même si, dans l’ensemble, j’ai une belle carrière, c’est sûr qu’il y a quelques échecs qui peuvent faire mal… Mais ce n’est pas parce qu’il y a eu un échec que je m’arrête. Aujourd’hui, je pense que j’ai la meilleure des réponses en faisant cette saison avec Angers SCO.

Est-ce que tu t’attendais à réaliser une telle saison ?
Je connais mes qualités. C’est sûr que ça faisait un très long moment que je n’avais pas mis plus de dix buts, surtout en une moitié de saison. Beaucoup de personnes doivent être surprises aujourd’hui. Mais je l’avais déjà fait et je montre que je suis capable de le reproduire. La dernière fois que j’ai réalisé ce type de résultat d’un point de vue personnel, c’était quand j’étais en pleine confiance et que j’avais la confiance d’un staff… Il faut que ça continue !

Tu parles beaucoup de la confiance que t’accorde Alexandre Dujeux. Il semble avoir vraiment trouvé la recette pour avoir un grand Loïs Diony. Est-ce que tu peux nous la partager ?
C’est un peu de farine, un peu d’œufs… Non ! En vrai, je suis comme ça, je marche beaucoup à l’affectif. Il ne me parle pas souvent mais je sais qu’il m’apprécie beaucoup. Pour moi, ça compte. Et je sais qu’autour de lui les gens pensent la même chose. Quand je me sens aimé, c’est là que je donne le meilleur de moi-même.

Pourquoi as-tu besoin d’autant d’affection ?
Je ne sais pas… Peut-être que je suis un gros nounours… J’ai toujours été comme ça. Ça peut être plus compliqué pour jouer à d’autres niveaux, mais je sais qu’il y a de très grands coachs qui peuvent te donner de l’affection, et d’autres pas. Ça dépend de la manière dont tu sais gérer ton joueur. Si tu veux tirer le meilleur de lui, il faut savoir faire certaines choses…

(Interview intégrale à retrouver dans la vidéo)