Arnaud Balijon (USL Dunkerque).
Interview

Arnaud Balijon : « On a reconstitué une colonne vertébrale »

Arnaud Balijon : « On a reconstitué une colonne vertébrale »

Interview
Publié le 15/02 à 15:43

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Voix de la sagesse du groupe de l’USL Dunkerque du haut de ses 40 ans, le portier Arnaud Balijon détaille les raisons du renouveau de l’actuel 17e de Ligue 2 BKT depuis le début de l’année civile.

L’USL Dunkerque est invaincue en 2024 (trois victoires et deux nuls). Comment expliquez-vous votre redressement ?
Il est dû à de nombreux facteurs mais le principal, c’est l’apport des recrues, avec des joueurs d’expérience comme Gaëtan Courtet, Alioune Ba et Jean-Philippe Gbamin. Jean-Philippe nous fait énormément de bien au milieu de terrain, pour moi, il change le visage de l’équipe à lui seul. Grâce aux recrues, on a reconstitué une colonne vertébrale forte qui fait que l’équipe arrive à décrocher des résultats intéressants. Elle est beaucoup plus difficile à bouger.

La méthode du coach Luis Castro semble également avoir pris…
Oui, elle commence à porter ses fruits. Toute sa méthodologie a nécessité du temps pour que l’effectif se l’approprie. Bien sûr, on aurait aimé obtenir des résultats plus vite, mais ça a pris un peu de temps, entre les matchs à répétition et les blessures. Il y a eu beaucoup d’éléments qui ont fait que ça n’a pas été évident pour que sa méthodologie prenne. Donc, ce qu’il faut retenir concernant notre redressement, c’est : le travail du coach et l’arrivée de joueurs cadres.

« Luis Castro veut qu’on joue avec notre tête »

Pouvez-vous nous parler de sa méthode plus en détail ?
C’est proche de ce que j’avais connu avec Rui Almeida au Red Star. C’est un entraîneur influencé par la méthodologie portugaise, il est beaucoup basé sur le jeu, l’intensité à l’entraînement et la réflexion. Il veut que les joueurs jouent avant tout avec leur tête et met tout cela en place grâce à de nombreux jeux.

Il prône la périodisation tactique ?
Oui. Toutes les séances se font avec ballon. Comme tout est mis en place à travers des jeux et des séances vidéo, ça nous permet d’avoir des suggestions pour réussir à trouver des solutions par le jeu en match. C’est très précis et très élaboré. On répète beaucoup de situations de jeu auxquelles on peut faire face ou qu’on peut développer en match. Il veut qu’il y ait beaucoup de mouvements, beaucoup d’intensité défensive dans les courses et les replacements, une mentalité forte dans le travail pour le collectif et que les joueurs soient disponibles dans les lignes de passe, connectés entre eux.

« L’effectif est plus équilibré que sur la première partie de saison »

Vous avez évoqué le recrutement hivernal. Comment analysez-vous désormais l’effectif ?
On a un effectif important en quantité. C’est un aspect à savoir gérer. Ensuite, sans faire offense à ceux qui étaient là en première partie de saison, il a été bonifié en termes de qualité. On en manquait peut-être un peu. Après, d’un point de vue personnel, je pense qu’on manquait surtout de joueurs avec de l’expérience et un certain nombre de matchs en Ligue 2 BKT ou à un niveau supérieur. Ce qui a été rectifié avec les joueurs que j’ai évoqués plus tôt. Aujourd’hui, le coach dispose de beaucoup de solutions et un effectif plus équilibré que sur la première partie de saison.

Il reste constitué de beaucoup de jeunes joueurs. Lesquels vous impressionnent le plus ?
Il y a du talent ! Depuis la saison passée, je l’ai déjà souligné à maintes reprises, le petit Enzo Bardeli est un joueur avec un potentiel et un avenir incroyable. Il est vraiment au-dessus de la mêlée. Après, je pense aussi à Rayan Ghrieb qui a un talent fou. Depuis janvier, on découvre également Gessime Yassine. Bien qu’il soit très jeune et insouciant, il montre de très bonnes choses. Il y en a d’autres mais ce sont ces trois noms que je retiens avant tout.