Qu’as-tu ressenti au moment de ton premier but en Ligue 2 BKT face à Valenciennes, lors de la 24e journée ? Tu n’avais pas encore marqué en 21 apparitions (1186 minutes)…
Beaucoup de soulagement ! Beaucoup de fierté ! J’étais très heureux d’enfin débloquer mon compteur et j’ai essayé de savourer le moment au maximum avec mes coéquipiers. Ce but m’a vraiment soulagé. Je sentais qu’il se rapprochait car j’étais sur une bonne dynamique avec deux passes décisives sur les trois matchs précédents. Il m’a permis de me mettre encore plus en confiance et j’ai réussi à en inscrire un second face à l’US Concarneau.

Comment as-tu vécu cette période de disette ?
C’était difficile. On demande avant tout à un attaquant d’être décisif, donc quand tu es prêté et que tu ne marques pas… En plus, plus tu rates, plus ta confiance diminue. C’est un cercle vicieux. Mais j’étais bien accompagné par ma famille, mes agents, le coach ou mes coéquipiers qui ont toujours été là pour me glisser un ou deux mots pour m’encourager, et ça m’a beaucoup aidé. Tout le monde a toujours gardé confiance en moi. Ma réussite actuelle provient vraiment de l’aide et du soutien de ceux qui m’entourent.

Avais-tu déjà connu une situation similaire ?
J’avais déjà connu une période sans but au RC Lens il y a deux ans et j’ai refait la même chose pour m’en sortir. J’ai effectué des séances supplémentaires devant le but avec les entraîneurs adjoints Gilles (Bourge) et Francis (De Percin), pour travailler la finition et être plus calme, plus zen devant le but. Le travail paie toujours ! Certes, cela n’a pas été immédiat, mais on voit aujourd’hui que cela a fini par porter ses fruits.

« J’ai raté tous mes face-à-face en début de saison »

En parallèle, quels étaient les mots d’Olivier Frapolli ?
Il me prenait souvent à part pour me parler. Il me disait qu’il ne fallait pas que je me sente oppressé et qu’il ne voulait pas m’ajouter de pression supplémentaire. Il savait que je traversais un moment difficile et il était toujours là pour m’encourager. Lorsque je marquais un but à l’entraînement, il me félicitait à chaque fois. On revisionnait également les occasions que j’avais manquées en match et il me disait aussi d’être plus calme devant le but. Le coach m’a vraiment aidé à retrouver de la confiance.

Il était soulagé après ton premier but ?
Il était très heureux pour moi ! Après, le coach sait que je peux faire plus, et il m’attend désormais sur d’autres aspects pour continuer de marquer.

Poursuis-tu ton travail devant le but ?
Oui, je continue de faire deux séances par semaine avec Gilles et Francis. On travaille beaucoup le dernier geste pour que lorsqu’une opportunité se présente en match, je sois en mesure de reproduire ce que j’ai travaillé à l’entraînement. On alterne entre les séances centrées sur le dernier geste et celles centrées sur des situations de jeu. Par exemple, comme j’ai raté tous mes face-à-face en début de saison, j’ai beaucoup travaillé ce type d’occasions.

A quel point te sens-tu désormais libéré ?
La confiance est tout simplement revenue ! Je me sens bien sur le terrain. En plus, le groupe vit bien, tout est positif. Il reste onze matchs jusqu’à la fin de la saison et je suis déterminé à la terminer de la meilleure des manières. J’espère apporter encore plus à l’équipe !

« Frank Haise me dit de continuer sur cette voie »

Tu es prêté par le RC Lens. As-tu des contacts avec le club ?
J’ai échangé quelques messages avec le coach Frank Haise. Il m’a dit qu’il suivait mes matchs, qu’il était content de mon prêt et que je devais continuer sur cette voie. Après, je ne sais pas du tout de quoi mon avenir sera fait. Je serai fixé lors des entretiens de fin saison !

Tu évolues aux côtés d’un attaquant rompu aux joutes de la Ligue 2 BKT, Malik Tchokounté. Que t’apporte-t-il au quotidien ?
De la confiance ! Il me parle beaucoup sur et en dehors du terrain. Je l’observe aussi beaucoup car son jeu est une source d’inspiration pour que j’élargisse ma palette. Il est très fort dos au jeu, un domaine dans lequel je dois progresser, donc j’essaie de l’imiter. Malik, c’est vraiment un joueur que j’aime beaucoup !

Quels conseils te donne-t-il ?
Il me parle souvent de mon jeu de tête car il sait que je dois le travailler. Il m’explique la manière dont je dois prendre le ballon, que le timing est tout aussi important que la détente et qu’il ne faut jamais fermer les yeux.

L’équipe est d’ailleurs redoutable dans ce domaine…
Oui ! On travaille beaucoup le jeu aérien et les coups de pied arrêtés. On a vraiment de bons tireurs (Thibaut Vargas et Antonin Bobichon) et des joueurs de tête exceptionnels. On en profite au maximum, c’est un de nos points forts et ça nous aide beaucoup pour débloquer certains matchs. Mais ce n’est pas du hasard. On fait des séances spécifiques où on travaille les corners, les coups francs…

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« Je sens que je grandis énormément »

Comment décrirais-tu ta progression grâce à ce prêt en Ligue 2 BKT ?
Je joue, je prends de l’expérience : je sens que je grandis énormément. Quand je vois mes premiers matchs et mes derniers, ils n’ont rien à voir ! J’ai pris un peu de temps à m’adapter car il y a plus de duels qu’en Ligue 1 Uber Eats et moins d’espaces, mais depuis que j’ai pris la mesure du championnat, ça va beaucoup mieux. Je suis très content de mon évolution mais je sais que je peux encore mieux faire.

De manière plus globale, comment expliques-tu les très bons résultats du club ?
On est une famille ! On se parle beaucoup sur le terrain et à l’extérieur. On fait les efforts les uns pour les autres, on mouille le maillot : je pense que tout cela conduit à nos bons résultats. Si on n’avait pas cet état d’esprit, on n’aurait pas ces résultats. On veut y arriver ensemble !

Le Top 5 est-il devenu un sujet de discussion dans le vestiaire ?
On est maintenus ! Il reste onze matchs et on va tout donner pour obtenir le plus de points. Pour le moment, ce n’est que du bonus et on fera les comptes à la fin. Mais c’est vrai que notre position au classement est excitante !